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mardi 18 mars 2014

FOCUS : Biographie d'un fauteuil royaliste



Préface d'Endives et Chauve-Souris

Quand ce fauteuil est venu nous voir pour nous demander de faire la préface de sa biographie, au début on a trouvé l'idée un peu saugrenu. Et on n'était pas sûr qu'il puisse, un jour, gagner le Prix Goncourt. Mais comme d'habitude, on soutient à fond tous les projets. Il faut reconnaître qu'on était très honoré...



Chapitre 1

Je ne me rappelle pas combien de postérieurs se sont assis sur moi. Tout ce que je peux dire c'est que jusque là ma vie était vraiment une vie de fauteuil de luxe et de tout repos. Je me souviens de mon premier propriétaire : M. FORESTIER. C'était un fumeur de pipe. Il adorait lire son journal, la pipe à la bouche, bien confortablement assis entre mes deux accoudoirs, près du feu. D'ailleurs un jour, il s'était endormi en oubliant de le surveiller, j'ai bien cru que mon heure était déjà arrivée. Après son décès, je suis passé de postérieur en postérieur, de maison en maison pour un jour arriver à Châteauroux chez un passionné de motos et de photographie...


Chapitre 2

Aujourd'hui, je ne peux pas me plaindre, mon nouveau propriétaire est quelqu'un d'agréable et qui déborde d'idées. D'ailleurs, le week-end dernier, il en a eu une qui, sur le moment, ne me parue pas aussi bonne que ça : Me positionner, tête en bas, dans le coffre d'une voiture !!! c'était samedi, en début d'après-midi, je ne voyais plus rien, je me sentais limite dans la position d'un objet kidnappé qui ne savait pas où on l'emmenait. J'entendais des voix, des rires, des propos pas toujours très intelligents mais comme on dit dans ces situations désespérées : "jusque là tout va bien"...


Chapitre 3

De longues minutes sont passées avant que la voiture ne s'arrête. le coffre s'est ouvert et après quelques instants, on m'a sorti de la voiture. J'avais le tissu qui se serait de peur, les pieds tremblants, mais qu'allait-il faire de moi ? on me posait, me déplaçait, me bousculait et voilà que je me retrouvait au milieu d'une route de campagne dans une position très peu confortable voir même dangereuse si une voiture avait la bonne idée d'arriver à toute vitesse. Ce fût ainsi pendant tout le week-end, on m'a déplacé de lieu en lieu : dans un parc, dans un aérodrome et même au beau milieu d'une avenue. Tout cela jusqu'au dimanche après-midi, toujours sous les regards de gens interloqués et curieux. Je ne peux vous dire à quel point M. FORESTIER me manquait ainsi que l'odeur de sa pipe...

Epilogue

Aujourd'hui, je vous rassure, je suis sein et sauf. J'ai retrouvé ma maison et ma pièce préférée... En me reposant délicatement, mon propriétaire m'a caressé l'accoudoir et d'une voix tremblante, il m'a demandé pardon et m'a promis qu'il n'y aurait pas de prochaine fois. Je le sentais sincère. D'un côté, j'étais rassuré mais j'étais triste aussi parce qu'il faut bien l'avouer, j'avais l'impression d'avoir participé à une belle aventure et d'y avoir joué un rôle important. Je crois sincèrement qu'on n'a pas fini de parler de moi. Et pour ne rien gâcher, ma coéquipière avait un postérieur agréable, mais je ne vous en dis pas plus...Ah si, lors de mes mésaventures, je n'ai cessé d'entendre les mêmes mots : First Class Project....










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